11/11/2018

Les désarmements par le contrôle et le désarmement post-conflit sont deux approches très différentes. Le désarmement stricto sensu n'existe pas car il est pratiquement impossible de contrôler le bras ou le poignet de l'adversaire s'il veut vraiment tuer. Le mythe du désarmement est né en réponse aux milliers d'écoles d'arts martiaux qui enseignent depuis des années à désarmer par des leviers et des épluchages. Les vidéos de démystification de ces mythes perpétués par ces disciplines sont très célèbres et heureusement de plus en plus répandues.

Un certain nombre d'impondérables déterminent cette infaisabilité :

• le moment de l'apparition de l'arme ;

• la vision du couteau ;

• l'angle d'attaque ;

• la quantité du nombre de coups en quelques secondes ;

• la succession du nombre de coups dans des angles différents ;

• la vélocité du bras qui tient le couteau ;

• une " peur reptilienne " à la vue du couteau ;

• etc...

Il est certain que contre une attaque au couteau, il serait toujours préférable de s'enfuir. Sauf que la fuite est un sujet d’entraînement qu’il ne faut pas surtout pas bâcler. La fuite n’est pas toujours possible (loin de là) et si nous finissions par devoir choisir de mourir ou de nous battre à mains nues, que ferions-nous ?

La self-défense contre couteau ne peut être qu’une discipline à part entière et ne peut être intégré à un système de combat généraliste englobant d’autres pratiques.

Il ne paraît donc humblement raisonnable de penser que pour espérer désarmer un homme avec un couteau, il n’y a que les pratiques d’entraînements qui ont des concepts basés sur la réalité, ou des disciplines qui tentent de faire face à des scénarios réels avec un aspect pragmatique dans la pratique, qui peuvent prétendre à parler de self-défense contre une attaque au couteau. Nous nous formons pendant des heures à des réponses tactiques, des réflexes, l'esprit pour être préparé et prêt. Dans l'espoir que cela ne reste que des exercices.