06/06/2022

Gestion des conflits et self-défense

Gestion des conflits et self-défense

La gestion des conflits en self-défense est la première discipline que tout un chacun devrait pratiquer, avant même de vouloir apprendre une quelconque discipline. Pour des raisons simples : les frustrations et le stress généré par les interactions intraspécifique, les potentielles agressions verbales du quotidien, les éventuels conflits sur le lieu de travail...

 

Sont les principales violences auxquelles nous sommes confrontés dans notre quotidien. La probabilité d'être exposé à des agressions de types oratoires plutôt que physique est exponentiellement plus élevée, pour une majorité de la population.

 

La façon dont nous nous exprimons et dont nous écoutons est toujours importante, mais lorsque la pression est forte, notre style de communication devient encore plus importants. Pendant les moments de stress, il est très facile de faire l'expérience de malentendus verbale qui entraînent parfois un stress supplémentaire dans la situation et l’envenime. Dans des moments comme celui-ci, il est utile de réexaminer notre façon de communiquer.

 

Que nous communiquions avec des proches, des collègues de travail ou d'autres personnes, les trois principes d'une communication efficace restent les mêmes :

  • écouter attentivement ;
  • parler prudemment ;
  • répondre avec précision. (1)

D’où viennent les conflits ?

Même si de multiples différences comportementales, physiologiques et psychiques existent. À l'identique de tous les autres animaux sur terre les conflits entre homo-sapiens naissent de ses relations intraspécifiques. Avant d’élaborer la source des conflits, une définition de l’agressivité s’impose.

 

Un consensus semble être admis sur celle de Carthy et Ebling : « Un animal se comporte de manière agressive lorsqu'il inflige, cherche à infliger ou menace d'infliger un dommage à un autre organisme. » (2)

 

Cette définition ne fait pas par contre allusion aux situations propices à l'agressivité et aux diverses formes d'agression :

  • l'agression territoriale ;
  • l'agression d'évitement ;
  • l'agression prédatrice ;
  • l'agression provoquée par la douleur ;
  • l'agression maternelle ;
  • l’agression agonistique...

Savoir nommer les motifs de conflits et d’agressivité est fort utile. L’homo sapiens étant un être de langage, il est d’autant plus efficace de s’entraîner à les résoudre avec cet outil.

 

Être spécifique. Les interlocuteurs ne sont pas capables de lire dans nos pensées. Définir le problème ou nommer le sentiment. Les autres ne savent probablement pas ce que nous voulons ou ressentons si nous les laissons deviner.

 

Rester concentré. Échanger uniquement du sujet en cours. Ne pas dire des choses que l’on ne pense pas et ne pas menacer de choses qui ne se réaliseront pas.

 

Dire moins. Le silence est primordial. Faire des phrases courtes et essayer de les conclure par un silence. Très souvent, pendant ces périodes, nous déclarons des choses que nous ne pensons pas. Selon les cultures, nous avons une tendance à exagérer ou à aggraver la situation à un niveau qui n'est pas réel.

 

Formuler avec tact. Garder les commentaires descriptifs plutôt que les sarcasmes, accusateurs ou omniscients. Les déclarations en « je » sont moins menaçantes pour l'interlocuteur.

 

Écoute attentive. Écouter avec empathie. Toujours se mettre à la place de l'orateur. Essayez de comprendre son point de vue. Il n’est pas nécessaire d'être d'accord avec l'autre point de vue pour comprendre ou sympathiser avec lui.

 

Écoutez sans interrompre. Souvent, il est nécessaire d'arrêter de parler pour entendre tous les mots. Éliminer les distractions mentales et physiques. Se concentrer sur les mots et faire attention aux gestes non-verbaux.

Faire preuve d’humilité

Recevoir les critiques avec succès. Écouter le sens et abandonner la défensive autant que cela soit possible. 

 

Accepter ce qui est dit sans être moralisateur. Il y a des moments où nous pensons que l’interlocuteur a tort et nous voulons impérativement le lui dire. Mais le moment est trop important. Il est préférable d'écouter, de soutenir et de laisser entendre les émotions de l’interlocuteur.

 

Répondre avec précision. Obtenez tous les faits du conflit quoi qu’il arrive. Demandez à l’interlocuteur de clarifier tout ce que vous ne comprenez pas. Mais ne posez pas trop de questions, cela peut vous distraire.

 

Vérifiez ses interprétations. L’objectif de la communication est de comprendre. Les humains interprètent ce qui est dit. Il faut alors vérifiez auprès de l’interlocuteur que ce que vous avez entendu correspond à ce qu'il voulait dire. Demandez à l'orateur si votre point de vue est exact. 

 

S’écouter parler. Faire un effort conscient pour entendre comment on s’exprime. Ai-je une attitude positive ou négative ? Quel est le ton de ma voix ? Un flux constant de réponses rapides à tendance à mettre les autres humains sur la défensive.

Écouter pour entendre les besoins et les désirs des autres

 

Même si nous n'obtenons pas toujours ce que nous voulons, il est important de faire connaître nos souhaits afin de ne pas créer de ressentiment. Écouter pour comprendre les besoins et les désirs des autres avec sensibilité démontre une attitude bienveillante.

 

Lorsque toutes les personnes impliquées dans le processus de communication parlent et écoutent attentivement, il est plus facile de partager des perceptions et des sentiments tout en progressant vers la compréhension mutuelle. D’une manière ou d’une autre, l’objectif consiste dans la recherche d’un apaisement et la fin du conflit.


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 Sources : 

 

(1) Turner, L. H. & West, R. W. (2014). The SAGE Handbook of Family Communication. Los Angeles, California: Sage Publications, Inc.

(2) Le cas particulier de l'agression chez l'homme

https://www.universalis.fr/encyclopedie/agressivite-ethologie/5-le-cas-particulier-de-l-agression-chez-l-homme/