20/08/2023

Quelles sont les caractéristiques de la pré-agression ?

Quelles sont les caractéristiques de la pré-agression ?

Les phases des pré-agressions possèdent des caractéristiques bien spécifiques qu’il faut impérativement connaître.

 

Car la violence, cette réalité brutale chaotique, rapide et imprévisible, peut se manifester sous différentes formes et à tout moment. Elle émerge avec une férocité incontestable, laissant peu de place à l'indulgence.

 

Toutefois, la clé pour faire face à cette sombre réalité réside dans une préparation extrêmement simple à la vigilance. Dans cette brève, nous allons plonger dans le monde de la pré-agression, explorer ses caractéristiques cruciales et découvrir comment l'anticipation peut être une alliée inestimable pour assurer sa sécurité personnelle.

 

La violence réelle, qu'elle survienne dans les transports en commun ou dans des endroits familiers, est rapide, dynamique et chaotique. Son absence de pitié et sa cruauté inhérente en font une constante à craindre. Se prémunir contre va devenir une nécessité primordiale du quotidien des citadins. Une grande partie de la résolution d'une situation agressive dépend de la manière dont on gère la phase précédant l'attaque proprement dite : la pré-agression.

L'approche proactive des agressions du quotidien est l'unique solution

En effet, l'issue d'une éventuelle agression dans un contexte urbain est souvent déterminée par la gestion avisée de cette phase préliminaire. Bien que la menace soit réelle, il ne s'agit pas de succomber à une obsession paralysante envers la violence de la rue, bien au contraire. Au lieu de cela, il est possible d'adopter une approche proactive en apprenant à éviter et à prévenir au maximum ces situations dangereuses.

 

Les caractéristiques de la pré-agression sont multiples et variées. Elle se manifeste souvent à travers des signaux subtils qu’il est possible d’apprendre à reconnaître : un comportement suspect ou des mouvements inattendus. L'anticipation n’est pas un art. Elle réside dans la capacité à identifier ces signaux avant-coureurs et à agir en conséquence.

 

Il sera toujours préférable de l'éviter ou de l'empêcher. Dans la rue, une grande partie de l’issue d’une agression se déterminera par la gestion de la phase de pré-agression. Il est souvent possible de l’éviter et/ou de la prévenir, sans devenir pour autant obsédé par cette violence de la rue.

Des phases de pré-agressions identiques

Les caractéristiques des phases pré-agressions sont toujours les mêmes. Pour qu’un agresseur puisse arriver à ses fins, il a obligatoirement besoin de trois choses :

  • une intention ;
  • des moyens ;
  • une opportunité.

Basé sur le même principe que le triangle du feu (1), en annihilant une de ces trois caractéristiques, il est beaucoup plus difficile pour l’agresseur d'agir et d’arriver à ses fins. Il n’y rien d’infaillible, mais cela ouvre un champ de possibilités très large dans ces phases de pré-agression.

 

Il est malheureusement toujours enseigné que « la meilleure défense est la fuite ». Posséder la connaissance et être capable de déceler en amont une agression sont beaucoup plus efficient. De ce fait, même si ce n’est pas toujours réalisable, à l’instar d’une multitude d’autres animaux, « la première et la meilleure défense est l’évitement ».

Être choisi comme proie dans la rue ?

Même en étant choisi comme proie, il est toujours envisageable de refuser et de bloquer les moyens d’être agressé :

  • en étant conscient de l’environnement ;
  • en accordant une attention particulière aux signes avant-coureurs ;
  • en refusant coûte que coûte l’accès à la distance dont l’agresseur a besoin pour agir ;
  • en attirant l’attention de la foule (l’apparition récurrente des téléphones portables peu dissuader) ;
  • en utilisant des objets dans l’environnement.

Si toutes les mesures ci-dessus ont été prise et que vous êtes toujours la cible, il reste encore des possibilités, la fuite et le combat. Sauf qu’une fois engagé dans ces démarches, il ne faut plus hésiter, car il n’y a pas de marche arrière possible.

Les erreurs à ne pas commettre dans la rue

Dans la répartition des lieux où les violences physiques hors ménage ont été commises en France de 2015 à 2017, 40 % des victimes de violences physiques hors ménage ont déclaré avoir été agressées dans « la rue » (2). Le fonctionnement des grands centres urbains est élaboré de la sorte, qu’il donne des opportunités spatiales à la violence dont il faut tenir compte. Les erreurs majoritairement commises dans la rue sont les suivantes :

  • un faux sentiment de sécurité généré par la présence d’une foule ;
  • une trop grande confiance dans un environnement habituel ;
  • le fait de se couper du monde extérieur, visuellement et auditivement (écouteurs et téléphone portable) ;
  • pas de réaction ou des réactions trop tardive face l’imminence de l’agression ;
  • un temps de latence trop important entre la détection et la mise en application des moyens adéquats ;
  • une méconnaissance dans la lecture des signaux avant-coureurs ;
  • laisser le potentiel agresseur s’introduire rapidement dans la distance de sécurité ;
  • une fois l’agresseur entré dans la distance de sécurité, hésiter et ne pas se défendre.

Dans le cadre de déplacements urbains, quand cela est possible, il est préférable d’éviter les environnements à risques. Quels sont ils ? En résumé, là où il y a peu de témoins. Mais cela doit quand même être des lieux avec un peu de passage, afin d’avoir des cibles potentielles. Les « entre-deux zones » sont des rues, des ruelles, des passerelles... Où les personnes passent couramment, mais pas trop souvent :

  • des zones très courte, mais mal éclairé, entre des lieux d’activités ;
  • entre les parcs de stationnement et des lieux festifs ;
  • des axes reliant des complexes d'appartements
  • des rues isolées en parallèle des grands axes de circulation piétonne ;
  • etc.

Les agresseurs peuvent patienter dans ces lieux à certaines heures, sachant que des victimes potentielles vont passer à travers, même s’ils savent qu’ils vont probablement avoir peu de temps seul avec la victime. Ces « entre-deux zones » sont des lieux où les personnes sont plus susceptibles d'avoir de l'argent ou des biens de valeur et sont les meilleurs endroits pour perpétrer des « embuscade ».

Les statistiques et les facteurs influençant l’agression

L’agression et la violence sont également des statistiques. Des statistiques sur lesquelles il faut également s’appuyer. « Diverses recherches internationales indiquent que l’alcool représente la substance psychoactive la plus fréquemment associée aux violences entre les personnes. 40 % des sujets ayant participé à une bagarre dans un lieu public avaient consommé de l’alcool dans les deux heures qui précédaient.

 

La quantité d’alcool consommée en une occasion constituait l’un des prédicteurs statistiques les plus importants de la participation à des bagarres (avec le sexe, l’âge, le niveau d’étude et l’agressivité chronique)... » (3)

 

Si ce n’est ce type d’agresseur, qui représente une quantité considérable de personnes : les personnes atteintes de troubles psychiques ou psychiatriques ; les personnes alcoolisées et les personnes sous l'influence de drogues.

 

Tout agresseur « professionnel » choisira ses proies basées sur une certaine conception du risque par rapport à la récompense. L’agresseur souhaite obtenir une ou plusieurs choses lors de son agression (récompense), et veut minimiser ses chances de se blesser ou d’être arrêté dans le processus (risques). Au niveau comportemental, il n’agit donc pas de la même manière.

 

Les statistiques sont aussi des choix que nous créons. Les lieux de rencontre, d’entretien du lien social, d’activités sportives, des lieux de travail… Ces lieux attirent bon nombre de profils différents. À chacun de faire ses propres choix. Ce sont les lieux qui vont globalement générer le danger.

Comprendre les caractéristiques comportementales

En conclusion, comprendre les caractéristiques comportementales des phases de pré-agression est accessible à toute personne qui souhaite agir sur sa protection personnelle quotidienne de manière proactive. Les méthodes d’anticipation peuvent être des compétences vitales pour naviguer dans un milieu urbain où la violence peut surgir, ou pas, à tous moment.

 

Plutôt que de se laisser submerger par la peur, il est indispensable de s’armer de connaissances et de prudence. Tout en continuant à vivre pleinement sa vie, il est crucial de se rappeler que la vigilance éclairée est la meilleure défense contre l'obscurité de l'agression.


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Sources :

 

(1) https://sfp73.fr/1ssiap1.html

(2) Répartition des lieux où les violences physiques hors ménage ont été commises en France de 2015 à 2017

https://fr.statista.com/statistiques/960335/endroit-violences-physiques-hors-menage-france/

(3) Etude Evaluative sur les Relations entre Violence et Alcool

https://sante.gouv.fr/IMG/pdf/etude_evaluative.pdf