16/04/2024
Formation et stage de self défense au couteau
Stage de combat au couteau et formation à la self défense. Que vous soyez un club, une association d'arts martiaux ou un particulier, venez découvrir la formation réservée aux non-professionnels.
Le seul pré-requis est la pratique régulière d'une activité sportive.
Dans l’immense majorité des cas, ces formations et ces stages affichent le contenu et le prix du programme, mais jamais comment cette connaissance va être transmise.
Pourtant, il est inutile d’essayer de faire apprendre quoi que ce soit à un élève concernant la défense au couteau si vous ne savez même pas parler son langage.
Voici donc les 10 principes incontournables pour vous faire comprendre, ce qui s’appelle officiellement en éthologie « la théorie de l’apprentissage ».
Eloignés de toutes les croyances et arts martiaux élaborés sur des faits non documentés, ces principes pédagogiques sont utilisés dans toutes les formations Kragma.
L’éthologie est la base de formation de toutes les disciplines au couteau
L'éthologie est l'étude scientifique du comportement des espèces animales, y compris l'humain, dans leur milieu naturel ou dans un environnement expérimental, par des méthodes scientifiques d'observation et de quantification des comportements. (1)
Contrairement à ce que nous avons pu entendre pendant longtemps, l’entraînement selon les principes d’éthologie est bel et bien la base de tout apprentissage que nous pouvons faire avec un humain ou non-humain.
C’est relativement simple, l’intégralité de ce que nous faisons avec nos élèves relève de l’apprentissage, quelle que soit la discipline et quel que soit l’âge de celui-ci.
Esquiver, se déplacer en arrière ou prendre un coup de couteau à l’entraînement, etc. Tout relève de l’apprentissage, et donc de l’éthologie.
La qualité d’une formation au couteau
Le fait de mieux comprendre la réaction d’un élève, ses motivations et ses incompréhensions permet donc, d’une part, d’adapter nos réactions de formateurs, et d’autre part de leur apprendre des nouvelles choses beaucoup plus facilement.
Il s’agit de la qualité première d’une formation, à la self défense contre le tranchant de la lame.
Que vous soyez ou non celui qui l’enseigne, et même si vous ne pratiquez pas l’éthologie, il est primordial de comprendre comment apprend et comprend un élève pour que vous puissiez être précis et efficace dans vos demandes.
En effet, si vous ne demandez pas correctement, vous n’obtiendrez pas la réponse attendue.
Les formateurs font beaucoup d’erreurs par manque de connaissances sur le fonctionnement de leurs élèves.
Le conditionnement opérant au couteau
Il s’agit du fait d’apprendre à l’élève à associer consciemment un ou plusieurs comportements, action ou réponse de sa part face à un stimulus. En l’occurrence, une attaque au couteau.
Il existe pour cela deux méthodes. C’est ce qu’on appelle les « renforcements », en l’occurrence positifs ou négatifs.
Ainsi, quand nous souhaitons apprendre quelque chose à un élève, deux possibilités s’offrent à nous :
Soit on recherche à lui faire faire une action et dès qu’il l’a exécuté, il obtient une récompense.
Exemple : « Quand j’esquive, je ne suis pas touché et je gagne le combat. C’est agréable, je vais recommencer pour voir s’il est possible d’obtenir de nouveau la satisfaction. »
Il s’agit du renforcement positif (par addition d’une récompense).
Soit on cherche à générer un comportement, en le mettant dans une situation inconfortable jusqu’à ce qu’il fasse cette action. On retire alors l’inconfort quand il a effectué l’action en question.
Exemple : « Quand il n’esquive pas l’attaque au couteau, il reçoit un coup brutal dans le casque et la frustration d’avoir perdu le combat. »
Cela n’est pas très agréable, mais s’il esquive de nouveau à ce moment-là, alors c’est agréable. Il s’agit du renforcement négatif (par soustraction d’un inconfort).
La punition lors d’une formation
Positif et négatif ne veulent pas dire « bien » ou « pas bien », mais plutôt « par addition » ou « par soustraction ».
En effet, les élèves n’étant pas dotés de la même perception, il faut leur apprendre en utilisant un langage « universel ».
Ce langage est très simple : « C’est agréable et cela fait du bien » et « Ce n’est pas agréable et cela ne fait pas du bien ».
Il s’agit de la base des renforcements quand il s’agit de survivre face à un couteau.
La self défense classique au couteau en France
La self-défense contre un couteau en France est basée quasiment entièrement sur le renforcement négatif et sur l’entraînement statistique.
S’entraîner sur l’unique principe de la répétition avec des thèmes d’attaque au couteau scénarisés peu être considéré comme malhonnête et négative.
Car ces scénarios n’ont aucune base éthologique sourcés et ne servent strictement rien.
Les 10 principes d’éthologie au couteau
Pour conclure, voici les 10 principes fondamentaux de la théorie de l’apprentissage (2) qui se joigne à une formation de qualité en self-défense au couteau.
Ces principes établis par des chercheurs spécialisés de l’éthologie nous permette d’améliorer votre pratique.
1 - S’entraîner en respectant le comportement et les capacités cognitives de ses élèves. Ne pas respecter sa nature et l’empêcher d’exprimer des comportements propres à son caractère, est une source de stress importante et donc un frein à son apprentissage.
2 - Appliquez correctement la théorie de l’apprentissage en respectant les types d’apprentissage, en utilisant correctement le renforcement positif et négatif. Et bien sûr en ne punissant jamais.
3 - Instaurez des signaux faciles à distinguer
Posez-vous cette question simple : ma demande, était-elle claire et distincte ?
4 - Façonnez progressivement les réponses et les mouvements. Chaque chose en son temps. Un stage n’est pas une formation de longue durée. « Se contenter de peu et encourager beaucoup ».
5 - Apprendre les réponses une par une. Appliquer une multitude de signaux lors d’une découverte ne peut pas être intelligible.
6 - Apprendre une réponse de comportements par signal. Chaque signal doit correspondre à une réaction attendue. Et par la suite inattendue.
7 - Instaurez des habitudes. Les mêmes réactions comportementales aléatoires doivent être appliquées au même endroit, dans la même position et dans le même contexte. Peu importe. Face à un couteau, la réflexion n’a pas sa place.
8 - Recherchez la persistance des réponses.
9 - Évitez et dissociez les réactions de fuite. Toute méthode d’entraînement qui cherche volontairement à déclencher des réactions de peur est à bannir, car la peur inhibe l’apprentissage et affecte toute réaction de self-défense.
10 - Apprendre quand ses élèves son calme, mais s’entraîner dans toutes les situations stressantes possibles.
La différence entre l’apprentissage et le stage au couteau
L’apprentissage est un sujet fondamental dans l’accès à la connaissance de la self-défense au couteau.
Le stage ne sert qu’à survoler de mauvaises réactions comportementales de survie.
Qu’elles soient voulues ou non, les réactions efficaces face à un couteau sont une somme de connaissance abordable uniquement dans le temps.
Comme pour les enfants, l’apprentissage ne se fait jamais sous la contrainte. Le jeu est un fabuleux vecteur d’apprentissage et de complicité.
La pratique de l’escrime lame courte au couteau en compétition ou en club est le meilleur entraînement.
Contenu de la formation
Cette formation comprend :
- une partie théorique comprenant la compréhension des comportements inhérents à la nature animale humaine lors d’une confrontation à la violence et la peur ;
- une base de donnée de plusieurs centaines de vidéo, de faits réels relatives aux agressions au couteau et aux armes blanches ;
- des recherches et des études sur les agressions au couteau en France et dans le reste du monde;
- l’apprentissage des principes de base de la manipulation de tous types d’armes blanches pouvant servir à la self-défense ou la défense légitime (couteau, batte de base-ball, marteau, machette, matraque, bâton, hache…) et à la pratique en combat sportif, afin uniquement, de s’en prévenir.
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