21/11/2018
Comment maîtriser le combat au couteau ?
Si vous devez vous défendre contre un couteau, n'écoutez jamais ces sites internet généralistes, dont l'objectif est uniquement de gagner de l'argent.
Ils prétendent faire maîtriser le combat au couteau par l’intermédiaire de tutoriel, de croquis ou de vidéo. C'est tous simplement scandaleux, mensonger et irresponsable.
Les premiers conseils donnés par ces sites de désinformation consistent généralement à :
- comment choisir un couteau idéal pour la self-défense ?
- comment nettoyer votre couteau ?
- quelle est la réglementation dans votre pays ?
Ce genre de conseils qui n’en sont pas a la particularité nocive de démystifier, de caricaturer, de biaiser le traitement et la dangerosité de ce sujet, qui cause des morts et des blessés tous les jours dans le monde.
Si ce n'est l'école d'escrime lame courte Tolpar (1) et l'école italienne Lajolo Knife System (2), il n'existe pas d'autres écoles de combat au couteau en France qui peuvent revendiquer une quelconque connaissance du sujet.
Le principe fondamental de la conduite d'un duel au couteau est que le combattant, par ses actions, ne permet pas la possibilité d'une frappe efficace de son adversaire. Assurer sa sécurité personnelle devient l’unique objectif dans la défaite d'un adversaire. L’élimination de son état d’être en état de combattre et préserver la vie.
Naturellement, dans la recherche de la maîtrise du combat au couteau, notre état de sécurité est généralement atteint en vainquant l’adversaire et en lui infligeant des dégâts réels, dans lesquels il ne manifeste pas le désir ou la capacité de continuer le combat.
Ces dégâts sont beaucoup plus rédhibitoires, incapacitants et peuvent même provoquer la mort, comparativement à un « simple KO ». C'est pour cette raison majeure qu'il ne faut jamais oublier la dangerosité pénale et la répercussion des conseils proférés.
Heureusement, l'apparition soudaine d'un couteau annule bien souvent déjà la possibilité même d'un duel.
Gestion de la distance dans le combat au couteau
Pour survivre et maîtriser le combat au couteau, le concept de distance est fondamental et vital. Comme tout sports de combat ou art martial me diriez-vous, cependant les conséquences n’en seront pas du tout les mêmes.
Tout le reste n'est que du cinéma. Lors d'un combat au couteau, il n'existe que trois types de distance :
- distance d’escrime : la distance de combat à laquelle la capacité de frappe et la possibilité d'éviter la frappe de l'ennemi sont dans la proportionnalité inverse la plus optimale ;
- distance d’attaque : la lame dans la main peut atteindre la main de l'adversaire. Distance déjà dangereuse qui peut être atteinte en une fraction de seconde. Cette distance permet déjà un impact effectif sur soi ou sur l'ennemi de certains organes vitaux. Dans un objectif unique de légitime défense, réduire la distance même pendant un court laps de temps ne doit pas venir de sa propre initiative et uniquement s'il est possible de frapper l'ennemi simultanément ;
- distance de perte de contrôle : il s’agit de la distance à laquelle les deux adversaires peuvent se frapper avec des coups de couteau qui causeront toujours des conséquences. Il s’agit de la distance la plus dangereuse qui soit dans laquelle il est impossible de contrôler les actions de la main armée de l’adversaire et dans laquelle il faut toujours faire son possible pour ne jamais rentrer. En règle générale, caractérisée par de nombreux coups réciproques, cette distance ne génère qu’une seule certitude : des blessures graves qui peuvent entraîner la mort.
L’art du combat au couteau ?
Quand il s'agit de protéger sa vie, il n'y a pas d'art. Aussi martiale soit-il. Quelles que soient les conditions et les moments du combat, il est nécessaire de strictement contrôler la distance qui nous sépare de l’adversaire.
Le contrôle de la distance est la tâche la plus importante, la plus propice à la victoire, par rapport à la vitesse et à la réaction. Les paramètres de vitesse et de réaction dans ce contexte portent la fonction qui détermine la distance optimale à laquelle la conduite du combat doit être tenue.
La meilleure technique n'est pas la fuite. Elle n'est pas envisageable dans ce moment-là.
Sur la base du principe décrit ci-dessus, le procédé de conduite de maîtrise d'un combat au couteau ne peut être qu’une pratique spécifique apprise lors d'une formation, dans une école spécialisée, avec des heures de pratiques et sur une durée minimale d'un an.
Décrire les prises, les postures, les mouvements de base sur des sites internet est inutile, mensonger, n'a pas de sens, si ce n’est la recherche financière.
Étant donné l’individualité physique et psychologique de chaque personne, ces outils peuvent revêtir la forme la plus diverse. De la plus naïve à la plus dangereuse.
Par conséquent, pour un étudiant du combat au couteau, une personne n'a pas besoin de se concentrer sur la compréhension d'une multitude de technique nécessitant de la motricité fine. Car, de toute façon, sous l’effet du stress et de la peur, il est quasi impossible de générer des gestes précis.
Parallèlement au développement de la vitesse de réaction, la perception visuelle donnera l’efficacité nécessaire d’une compréhension globale des fondements méthodologiques de la pratique du combat au couteau.
Qu’est ce qu’une victoire dans un combat au couteau ?
Il est nécessaire de considérer le système de propriété des armes à lame courte dans sa complexité comme un système unique.
L’unique objectif d’un tel système est de préserver la vie. En d'autres termes : peu importe si vous touchez votre adversaire, il est important que vous restiez sain et sauf.
Mais également votre adversaire. C'est seulement à ce moment-là que l'on peut parler de victoire dans un combat au couteau.
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