25/08/2025
Au Royaume-Uni, le crime commis par couteau représente soit une infraction, soit un délit impliquant une lame, un objet tranchant ou un instrument pointu.
Cette problématique constituant un enjeu majeur de sécurité publique depuis des années, nécessite une analyse approfondie des statistiques de la criminalité aux couteaux en Angleterre et au pays de Galles en 2025, avant de faire paraître des titres terrifiants.
Les données officielles révèlent des tendances préoccupantes avec environ 50 500 infractions enregistrées en 2023/24, soit une hausse de 4,4 % par rapport à l'année précédente.
Cette augmentation du nombre d'attaques et d’infractions perpétrées avec des armes blanches souligne l'importance d'un changement radical et d’une autre approche que :
Les homicides commis avec des instruments tranchants représentent une part significative des meurtres en Angleterre et au pays de Galles.
En 2022/23, 244 homicides ont été perpétrés à l'aide d'un instrument tranchant, représentant 41 % des 594 homicides totaux enregistrés cette
année-là.
Cette proportion démontre que les couteaux et autres objets tranchants constituent l'arme principale dans près de la moitié des affaires de meurtre.
L'analyse des données révèle des disparités importantes selon le sexe des victimes. En 2022/23, 45 % des homicides masculins impliquaient un couteau ou un instrument tranchant, contre seulement
32 % des victimes féminines.
Cette différence confirme que les hommes sont davantage exposés aux agressions mortelles par arme blanche, notamment dans le contexte de la violence urbaine et des règlements de comptes.
Depuis 1977, les instruments tranchants restent la méthode d'homicide la plus courante pour les victimes masculines et féminines.
Le pic historique a été atteint en 2017/18 avec 282 homicides par instrument tranchant, représentant 40 % de tous les homicides cette année-là.
Cette constance dans l'utilisation des armes blanches souligne la facilité d'accès à ces objets, malgré les campagnes de prévention, et leur caractère imprévisible dans les situations de conflit.
L'évolution de la criminalité au couteau montre des fluctuations significatives au cours des dernières années.
Après une baisse marquée en 2020/21 avec 41 700 infractions (-19,8 %), liées aux restrictions sanitaires, le nombre d'infractions a progressivement remonté pour
atteindre 50 500 en 2023/24.
Cette remontée illustre un retour aux niveaux pré-pandémiques, avec néanmoins une stabilisation relative comparée aux pics de 2019/20.
La pandémie a eu un impact notable sur les schémas criminels. Les confinements et les restrictions de déplacement ont temporairement réduit les opportunités d'infractions, qui sont
particulièrement visibles dans la baisse de 2020/21.
Cette période inhabituelle permet de mieux comprendre les facteurs environnementaux qui influencent la criminalité au couteau, notamment l'importance des interactions sociales dans la genèse de
ces violences.
Entre 2022/23 et 2023/24, certaines catégories d'infractions ont connu des hausses marquantes :
En revanche, les menaces de mort ont diminué de 7 %, suggérant une évolution différenciée selon le type de crime commis avec une arme blanche.
La législation britannique définit plusieurs catégories d'infractions liées aux couteaux.
Le Prevention of Crime Act 1953 et le Criminal Justice Act 1988 établissent qu'il est illégal de porter une arme offensive ou un objet tranchant dans un lieu public sans autorisation légale ou
excuse raisonnable.
Ces lois couvrent également la possession d'armes blanches dans les établissements scolaires, soulignant la volonté de protéger particulièrement les jeunes populations.
Cette répartition montre que si les homicides captent l'attention médiatique, les agressions non-mortelles et les vols constituent la majorité des infractions, impactant quotidiennement la
sécurité des citoyens.
Les différences territoriales sont marquées, avec la West Midlands Police qui enregistre le taux le plus élevé de 178 infractions pour 100 000 habitants, tandis que le
Dyfed-Powys Police affiche le taux le plus bas avec 29 infractions pour 100 000 habitants.
Cette différence de 1 à 6 entre zones urbaines et rurales illustre l'influence de l'environnement socio-économique sur la prédominance de la criminalité au couteau.
Le système judiciaire a durci sa réponse aux infractions d'armes blanches.
La proportion d'auteurs condamnés à une peine de prison est passée de 23 % en 2010 à 28 % en 2024.
Cette augmentation reflète une politique pénale plus sévère, renforcée par le « Criminal Justice and Courts Act 2015 » qui impose une peine minimale de six mois pour les récidivistes
majeurs.
Cette réponse n’est pas une réponse, ni une solution adaptée à cette problématique de société.
La durée moyenne des peines de prison a considérablement augmenté, passant de moins de 4 mois en 1995 à 7,2 mois en 2023.
Cette progression constante témoigne d'une volonté dissuasive renforcée, mais inutile.
Parallèlement, 16 % des peines dépassent désormais une année, contre seulement 2 à 5 % avant 2008, marquant un durcissement significatif des sanctions.
Les mineurs (10 à 17 ans) bénéficient d'un traitement judiciaire distinct avec seulement 6 % de taux d'incarcération contre 35 % pour les adultes.
En revanche, 59 % des mineurs reçoivent une peine d’intérêt général contre 17 % des adultes, privilégiant la réinsertion sur la répression pour cette population
vulnérable.
Cette approche différenciée reconnaît des spécificités comportementales utiles des jeunes délinquants.
Les statistiques hospitalières fournissent une perspective complémentaire aux données policières, capturant des incidents non signalés aux autorités.
En 2023/24, 3 900 interventions hospitalières ont été enregistrées pour des agressions par objet tranchant, soit une augmentation de 3,3 % par rapport à
2022/23.
Ces données révèlent l'ampleur réelle des conséquences médicales de la violence par arme blanche.
Cette concentration démographique permet d'orienter les politiques de prévention vers les populations les plus à risque.
Malgré des fluctuations, les admissions hospitalières montrent une tendance à la hausse sur le long terme, avec une augmentation de 7 % par rapport à 2014/15.
Cette progression suggère que même si certaines années voient une baisse des infractions signalées, l'impact médical de la violence par arme blanche reste inquiétant.
La période 2017/18 a marqué un pic avec plus de 5 000 épisodes, illustrant l'intensité de cette problématique de santé publique.
Les données du ministère de la Justice confirment l'ampleur des statistiques de la criminalité aux couteaux en Angleterre et au pays de Galles en 2025, révélant une problématique sociétale
nécessitant des approches multidimensionnelle qui ne seront globalement pas mises en place.
Avec près de 19 900 condamnations pour port d'arme blanche en 2024, dont 18 % concernant des mineurs, la justice britannique fait face à un défi
persistant.
L'augmentation des peines moyennes à 7,2 mois et le durcissement des sanctions témoignent d'une volonté politique ferme, mais les données hospitalières avec 3 900 admissions
annuelles rappellent implacablement que cette répression seule ne suffit pas.
La réduction de la pauvreté, l'éducation et la prise en charge des facteurs socio-économiques demeurent fondamentales pour réduire durablement cette forme de violence qui affecte
particulièrement les jeunes populations urbaines et compromet l’entièreté de la sécurité de la société.
Légitime défense au couteau en Europe : comparatif des lois et conditions par pays 20 pays européens démontre que 65 % des pays interdisent strictement ou imposent des conditions très restrictives à l'utilisation de couteaux...