20/05/2025
La recrudescence des attaques aux couteaux constitue une préoccupation majeure pour les autorités et les communautés dans de nombreux pays.
Que faire pour mettre fin aux attaques aux couteaux ? Cette question nécessite une analyse approfondie des approches actuelles et des défis rencontrés par les vrais acteurs de terrain.
L’efficacité des approches axées sur les problèmes sociaux et de santé publique sont largement préconisées par les pays touchés, sauf en France.
Mais leur mise en œuvre effective par les forces de police reste un sujet peu exploré.
L’objet de cette réflexion est d’examiner, sources à l’appui, les perspectives des citoyens et les solutions concrètes pour réduire ce phénomène sociologique complexe.
L'approche policière orientée vers les problèmes sociaux représente un cadre méthodologique développé pour améliorer l'équité et l'efficacité des interventions policières.
Cette stratégie implique un processus systématique d'analyse pour identifier les causes fondamentales des problèmes récurrents, suivie de la mise en œuvre de réponses adaptées et d'une évaluation
des résultats obtenus.
Les études démontrent que cette approche s'avère particulièrement efficace pour réduire divers problèmes de sécurité publique, notamment les violences graves.
Une méta-analyse récente conclut que, bien que cette approche ne réussit pas systématiquement, elle produit généralement des réductions significatives de la criminalité et des troubles à l'ordre
public.
L'approche de santé publique, complémentaire à cette approche, met l'accent sur les facteurs sous-jacents qui augmentent la probabilité qu'un individu devienne victime ou auteur de
violence.
Elle se caractérise par plusieurs éléments distinctifs :
Dans le contexte britannique, les approches de santé publique se concentrent généralement sur les causes profondes de la violence, notamment les expériences traumatisantes et la négligence durant l'enfance.
Les policiers reconnaissent l'importance d'une analyse de haute qualité pour lutter contre la criminalité au couteau.
Cependant, plusieurs obstacles entravent ce processus
:
Un participant à l'étude souligne cette problématique : « Une grande difficulté que nous rencontrons concerne le pourquoi... il est très difficile de comprendre comment ces individus en sont arrivés là et pourquoi cet incident s'est produit. »
Pour améliorer l'analyse de la criminalité au couteau, plusieurs recommandations émergent des recherches récentes :
Comment mettre fin aux crimes au couteau de manière efficace ? Les praticiens s'accordent sur le fait que l'application stricte de la loi ne suffit pas.
Comme l'affirme un participant à la recherche : « Nous savons que nous ne pouvons pas sortir de cette situation uniquement par les arrestations, nous ne pouvons pas nous en sortir uniquement
par la répression. »
Les stratégies préventives et d'intervention précoce jouent un rôle essentiel et comprennent :
Quelles sont les solutions pour mettre fin à la criminalité au couteau dans les zones à haut risque ? Les recherches montrent l'efficacité des stratégies ciblées :
Comment pourrait-on réduire la criminalité au couteau grâce aux partenariats ?
La criminalité au couteau est reconnue comme un problème sociétal nécessitant une appropriation partagée.
Un participant à l'étude souligne : « La seule façon de s'attaquer à la criminalité au couteau et à la majorité des problèmes est d'obtenir l'adhésion du public et des autres services. Ils
doivent tous faire partie de la solution. »
Les Unités de Réduction de la Violence constituent un exemple concret de cette approche partenariale, réunissant divers acteurs pour développer des réponses multi-agences aux violences graves.
Malgré la reconnaissance de son importance, la collaboration intersectorielle rencontre plusieurs obstacles :
L'évaluation systématique des interventions contre la criminalité au couteau reste insuffisante malgré son importance cruciale.
Contrairement à la France, les participants à l'étude ont souligné que si certaines tendances et résultats sont régulièrement surveillés (nombre de couteaux saisis, contrôles effectués), les
évaluations rigoureuses de l'impact des interventions demeurent limitées.
Cette lacune est attribuée à :
Le partage insuffisant des bonnes pratiques constitue un obstacle majeur à l'amélioration des stratégies contre la criminalité au couteau.
Un policier indique : « Je ne sais pas dans quelle mesure nous partageons toutes ces données et toutes ces pratiques... Je ne pense pas que nous ayons assez de connaissances sur ce qui est
efficace et ce qui ne l'est pas. »
Pour renforcer ce partage, il est recommandé de :
Pour répondre efficacement à la question « que faire pour mettre fin aux attaques aux couteaux ? » fondée sur des preuves s'impose.
Sans ces changements systémiques et cette coopération, les efforts de prévention de la criminalité au couteau risquent de continuer à privilégier la réaction plutôt que la prévention proactive.
Comment expliquer les attaques au couteau en chine sérieusement ? Pour cela, une analyse approfondie basée sur des recherches scientifiques afin de comprendre ce phénomène...
Quelle est la fréquence des agressions au couteau en masse ? Pour y répondre il faut examiner les données scientifiques récentes sur la distribution...
Sources :
- https://link.springer.com/article/10.1186/s40163-022-00180-1
- https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC11055596/
- https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/40019642/
- https://arxiv.org/pdf/1902.00440
- https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC9638250/
- https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC8356359/
- https://thebsdj.cardiffuniversitypress.org/articles/10.18573/bsdj.382
- https://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/0032258X241286359