31/05/2025
L'émergence de la pandémie de COVID-19 a provoqué des bouleversements sociétaux sans précédent, générant des conséquences inattendues sur la criminalité urbaine.
Selon les pays, parmi les phénomènes les plus préoccupants observés durant cette période à été l'augmentation des attaques au couteau.
Les mesures de confinement ont créé un environnement propice à l'émergence de tensions sociales.
L'isolement forcé, combiné à la fermeture des structures de lien humain, a perturbé les mécanismes traditionnels de prévention de la violence.
Cette analyse examine, avec réalisme, les données scientifiques factuelles disponibles pour comprendre l'ampleur et les mécanismes de ce phénomène historique.
Une étude majeure menée sur la base de données nationale américaine TQIP (Trauma Quality Improvement Program) entre 2017 et 2020 révèle des données particulièrement angoissantes.
L'analyse de 3 525 132 patients démontre que les patients traités pendant la pandémie présentaient un taux significativement plus élevé de blessures par arme blanche (4,8 % contre 4,5 % en
période pré-pandémique).
Cette augmentation s'accompagne d'une hausse encore plus marquée des blessures par arme à feu (5,8 % contre 4,6 %).
L'évolution temporelle de ce phénomène présente des caractéristiques distinctes selon les pays étudiées.
Au Royaume-Uni, une étude menée au King's College Hospital de Londres montre des structures complexes.
Durant le premier confinement, les présentations de blessures pénétrantes ont diminué de 48,45 %, tandis que le troisième confinement a paradoxalement enregistré une augmentation de 8,89 %.
Cette variabilité temporelle suggère que les mécanismes sous-jacents ont évolué au fil de la pandémie.
L'afflux accru de victimes d'agressions à l'arme blanche a représenté un défi considérable pour les systèmes de soins.
Malgré cette augmentation, l'étude américaine révèle de manière surprenante que le risque ajusté de mortalité a légèrement diminué pendant la pandémie.
Cette observation suggère que les centres de traumatologie ont maintenu leur qualité de soins malgré la double contrainte de la pandémie et de l'augmentation des violences.
La pandémie a exacerbé les inégalités socio-économiques existantes. Des études établissent une corrélation significative entre les degrés élevés de privation sociale et l'augmentation des taux
d'homicide par arme blanche.
Le chômage, l'insécurité financière et l'instabilité du logement ont créé un terreau fertile pour l'émergence de comportements violents.
L'augmentation du temps passé en famille durant les confinements a paradoxalement intensifié les conflits domestiques.
Les données françaises indiquent que les familles déjà en situation de vulnérabilité ont été particulièrement exposées à une escalade de la violence, les enfants étant plus susceptibles d'être
exposés à la violence domestique et aux abus lorsque les membres de la famille passent plus de temps en contact étroit.
L'analyse géographique révèle des disparités importantes dans l'évolution des agressions à l'arme blanche.
Les zones urbaines densément peuplées ont généralement enregistré des augmentations plus marquées que les zones rurales.
Ces différences reflètent probablement les variations dans l'intensité des mesures de confinement et les conditions socio-économiques locales.
Certaines catégories démographiques présentent une vulnérabilité accrue.
L'étude américaine montre que les patients traités pendant la pandémie avaient des taux plus élevés de consommation de tabac (31,7 % contre 31,1 %) et d'abus de substances (12,7 % contre 11,4
%).
Ces facteurs de risque comportementaux, exacerbés par le stress pandémique, à contribué à l'augmentation des incidents violents.
Des observations cliniques rapportent une augmentation inquiétante des troubles comportementaux chez les adolescents durant la pandémie.
Cette population, particulièrement sensible aux perturbations sociales, présente un risque accru d'implication dans des incidents violents, qu'ils soient victimes ou auteurs.
Malgré les circonstances considérablement difficiles, les systèmes de traumatologie ont démontré une remarquable capacité d'adaptation.
L'étude nationale américaine confirme que les centres de traumatologie ont maintenu des standards de soins élevés, avec un taux de complications similaire entre les périodes pré-pandémique et
pandémique (5,1 % contre 5,0 %).
Les établissements de soins ont mis en place diverses stratégies pour gérer l'afflux de victimes d'agressions.
L'annulation des chirurgies électives a libéré des ressources opérationnelles, permettant une meilleure disponibilité des blocs opératoires pour les urgences traumatologiques.
L'implémentation accélérée de la télémédecine et la réorganisation des équipes de traumatologie ont contribué au maintien de la qualité des soins.
Ces adaptations technologiques et organisationnelles représentent des acquis durables pour la gestion future des crises.
L'augmentation documentée des attaques au couteau durant la pandémie souligne l'importance cruciale des investissements dans la prévention primaire.
Les programmes de médiation communautaires et les interventions de justice réparatrice qui ne sont mis en place que dans certains pays ont pourtant démontré leur efficacité dans la réduction des
taux de récidive.
Le développement de systèmes de surveillance en temps réel des traumatismes pénétrants pourrait permettre une détection précoce des tendances émergentes et une réponse plus rapide des autorités
de santé publiques.
Cette approche proactive illusoire est pourtant essentielle pour anticiper la baise de ce type de criminalité.
Les enseignements de la pandémie démontrent l'importance d'investir continuellement dans l'infrastructure de traumatologie et la préparation aux situations d'urgence.
Cette préparation est essentielle pour répondre efficacement aux futures crises de santé publique qui pourraient s'accompagner d'une recrudescence de la violence urbaine.
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Évolution des coups de couteau depuis les années 1980 Statistiques et tendances des agressions au couteau depuis 1980. Profils des victimes, localisations des blessures et implications médicales...
Sources :
- https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2589845024000927
- https://academic.oup.com/jpubhealth/article/44/1/e126/6357178?login=false
- https://www.semanticscholar.org/paper/Did-the-first-Covid-19-national-lockdown-lead-to-an-Gray-Hansen/b7ca0871b74e7060bf850cde2f8c8c16bfd11f5f
- https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0022395622007257?via%3Dihub
- https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC8454825/
- https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC9359596/