21/06/2025

Les statistiques criminelles internationales révèlent une hiérarchie claire dans l'utilisation des armes.

Les armes à feu dominent largement, représentant entre 40 % et 50 % des homicides selon les régions.

Les armes blanches, incluant les couteaux et autres objets tranchants, arrivent en deuxième position avec environ 20 % à 30 % des cas.

Les objets contondants, catégorie pouvant inclure les haches, ne représentent généralement qu'entre 10 % et 15 % des homicides mondiaux.

• En Espagne, une étude menée en Andalousie sur la période 2021 à 2022 a révélé que les armes blanches étaient utilisées dans 42 % des homicides.

• En France, environ 29 % des homicides sont commis avec une arme blanche, faisant de cette méthode le mode opératoire le plus fréquent.

Ces variations régionales illustrent l'influence des facteurs culturels et législatifs sur les modes opératoires criminels.

La hache occupe une position particulière dans la hiérarchie des armes utilisées dans les crimes violents.

Elle se situe généralement :

• Après les armes à feu et les couteaux.

• Mais avant d'autres objets contondants moins spécialisés.

Cette position s'explique par sa nature d'outil spécialisé, moins facilement dissimulable que les couteaux mais plus courante que d'autres armes improvisées.

L'identification du pays où il y a le plus de morts à la hache se heurte à plusieurs obstacles méthodologiques majeurs.

La plupart des statistiques criminelles internationales, incluant celles de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, regroupent les homicides par grandes catégories d'armes sans distinguer spécifiquement les haches.

Cette approche généraliste empêche une analyse précise de la prédominance géographique des homicides à la hache.

Les classifications des armes utilisées dans les homicides varient considérablement d'un pays à l'autre, compliquant les comparaisons internationales.

Dans de nombreux pays, les haches sont classées soit dans la catégorie des « armes tranchantes » soit dans celle des « objets contondants », sans catégorie distincte.

Cette inconsistance méthodologique constitue l’obstacle à l'établissement de statistiques comparatives fiables.

Aux États-Unis, les données du FBI classent les homicides à la hache dans la catégorie « blunt objects »" (objets contondants).

Cette classification ne permet pas d'isoler les données spécifiques aux haches.

En 2019, les objets contondants (incluant haches, marteaux, clubs de golf) représentaient 397 meurtres aux États-Unis, soit 2,8 % du total des homicides.

La Russie présente historiquement un taux élevé d'homicides, avec une proportion significative impliquant des armes contondantes et tranchantes, incluant potentiellement des haches.

Le pays a enregistré un taux d'homicide de 10,82 pour 100 000 habitants, avec une proportion importante d'homicides commis à l'aide d'armes autres que les armes à feu.

Cette situation s'explique en partie par des facteurs socio-économiques et culturels spécifiques.

La Finlande présente un taux d'homicide relativement élevé pour un pays européen (1,42 pour 100 000 habitants) avec une proportion significative d'homicides impliquant des armes contondantes et tranchantes.

Les pays nordiques possèdent une tradition historique liée à l'utilisation de haches, ce qui pourrait possiblement influencer leur présence dans les crimes violents.

Cette corrélation entre tradition culturelle et usage criminel mériterait une analyse approfondie.

Plusieurs pays d'Europe de l'est présentent des taux élevés d'homicides par armes contondantes et tranchantes, bien que les données spécifiques sur les haches ne soient pas clairement distinguées.

Cette région semble concentrer une proportion notable de ces crimes, suggérant des facteurs régionaux communs.

Dans les régions rurales et forestières, les haches constituent des outils courants et facilement accessibles.

Cette disponibilité naturelle explique en partie pourquoi certains pays à forte composante rurale présentent potentiellement des taux plus élevés d'homicides à la hache.

L'accessibilité de l'arme constitue un facteur déterminant dans le choix de l'instrument du crime.

Dans certaines régions, notamment en Europe du Nord et de l'Est, la hache possède une signification culturelle et historique particulière.

Cette dimension symbolique pourrait influencer son utilisation dans des contextes criminels spécifiques, particulièrement dans les crimes domestiques ou familiaux.

Les études démontrent que la pauvreté, le chômage et le faible niveau d'éducation peuvent influencer les types d'armes utilisées dans les crimes violents.

Ces facteurs socio-économiques contribuent à expliquer les variations géographiques observées dans l'utilisation des haches comme armes d'homicide.

Pour obtenir des données plus précises sur la question de quels pays ont le plus d'homicides à la hache, il serait nécessaire de mener des études criminologiques ciblées qui distinguent clairement les haches des autres types d'armes contondantes et tranchantes.

Ces recherches spécialisées permettraient d'établir des comparaisons internationales fiables et d'identifier les facteurs de risque spécifiques.

La compréhension des variations géographiques dans l'utilisation des haches comme armes d'homicide pourrait contribuer à l'élaboration de stratégies de prévention.

Ces approches préventives doivent tenir compte des spécificités culturelles et socio-économiques de chaque région.
Points clés à retenir :

• Les données spécifiques sur les homicides à la hache sont généralement intégrées dans des catégories plus larges

• La Russie et les pays nordiques semblent présenter des taux élevés d'utilisation d'armes contondantes/tranchantes

• Les facteurs culturels, socio-économiques et d'accessibilité influencent les variations géographiques

• L'harmonisation des classifications internationales constitue un enjeu méthodologique majeur

L'analyse géographique des homicides à la hache révèle des défis méthodologiques qui limitent notre compréhension précise de ce phénomène criminel.

Bien que certains pays comme la Russie et les nations nordiques semblent présenter des taux plus élevés d'homicides impliquant des armes contondantes et tranchantes, l'absence de données spécifiquement dédiées aux haches empêche d'identifier avec certitude le pays qui détient le taux de criminalité à la hache le plus élevé au monde.

Cette situation souligne l'importance cruciale de développer des systèmes de classification plus précis et harmonisés au niveau international.

Seule une approche méthodologique rigoureuse, combinant études criminologiques ciblées et standardisation des classifications, permettra d'apporter des réponses définitives à cette question complexe et de contribuer efficacement à l'élaboration de stratégies de prévention adaptées.

Sources :

- https://www.msjonline.org/index.php/ijrms/article/view/14302
- https://www.ajol.info/index.php/thrb/article/view/63034
- https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC6143020/
- https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC6328993/
- https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC9470124/
- https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC1730718/
- http://www.tandfonline.com/doi/full/10.1179/mdh.1990.15.1.37
- https://cuadernosdemedicinaforense.com/articulo/2702_org04/
- https://journals.sagepub.com/doi/10.1177/10887679221082910
- https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/0895769X.2020.1816446