Terrifiant par sa simplicité et redoutable par son potentiel de mutilation, la machette s’impose aujourd’hui comme une menace et un phénomène nouveau dans les rues
européennes.
Pourtant, derrière le sensationnalisme médiatique, la recherche de statistiques précises sur les attaques à la machette en Europe se heurte à un mur de données cloisonnées.
Alors que la question de quel pays a le plus de crimes à la machette en Europe interpelle citoyens et professionnels de la self-défense, l’arsenal statistique européen ne livre qu’une vision
floue, de toutes les armes sous un seul libellé générique.
Comment comparer huit pays : Italie, Espagne, Allemagne, Belgique, Grèce, Portugal, Suède et Hongrie quand la machette est diluée dans la catégorie des moyens tranchants et contondants ? La France n'est prise en compte dans cette recherche car le sujet à déjà été traité.
Ce rapport de vulgarisation académique appelle à la rigueur scientifique et se propose :
Depuis 2015, plusieurs pays signalent une « hausse préoccupante » des assauts avec des machettes, sans toutefois distinguer précisément ces dernières dans les rapports officiels.
Eurostat et l’European Homicide Monitor ne classent pas les homicides ou agressions par type d’arme spécifique, limitant toute étude détaillée.
Les discours sur la machette, comme arme de la délinquance migratoire, manquent de fondement statistique probant, illustrant le peu de visibilité de la réalité criminelle derrière le sensationnalisme.
Le nombre annuel d’incidents liés aux armes blanches (incluant les machettes) et les précisions lorsque sont disponibles.
Une absence récurrente de distinction par type de lame, de sous-déclaration des agressions non létales, de recoupement multi-sources indispensable.
Les tribunaux, les polices et les instituts de statistiques n’attribuent pas d’attribut « machette », ni au niveau national, ni européen.
Beaucoup d’agressions non mortelles ne sont pas signalées ou classées dans des rubriques génériques, faussant le constat réel
Les périodes de référence et les typologies d’infractions divergentes, rendent tout classement approximatif.
Création d’un code statistique « machette » dans la PKS, l’ISTAT, la BNG et auprès d’Eurostat.
Systématiser la collecte :
Il faudrait développer la formation de self-défense face à ce nouveau type de criminalité. Formation quasi inexistante en France.
Et éclairer les décideurs européens sur l’ampleur réelle de ces violences.
Cette comparaison révèle que l’Allemagne concentre le plus d’attaques à l’arme blanche (incluant machettes), loin devant ses voisins.
Toutefois, l’absence de catégorisation spécifique à la machette, la sous-déclaration et l’hétérogénéité des méthodes statistiques limitent la fiabilité des classements.
Une évolution méthodologique s’impose : introduction d’un attribut « machette » dans les bases nationales et une harmonisation des indicateurs européens, condition sine qua non pour mesurer et
prévenir efficacement ce phénomène en plein essor.
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Sources :
- https://fr.wikipedia.org/wiki/ELSTAT
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Istituto_nazionale_di_statistica
- https://www.bka.de/DE/Home/home_node.html
- https://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/index.php?title=Glossary:Assault
- https://www.ksh.hu/stadat_files/iga/hu/iga0003.html
- https://ssi.gov.pt/publicacoes/relatorio-anual-de-seguranca-interna/RASI_2022.pdf
- https://www.police.be/statistiques/fr