Se défendre face à un couteau ne devrait s’appréhender par écrit uniquement comme une approche scientifique des plus rigoureuses. Et non pas en suivant des conseils « putaclic » de types
: « Les erreurs à ne jamais faire face à un couteau ». Conseils inutiles et potentiellement irréalisables.
Inutiles, car ils sont en totale opposition avec ce que le cerveau reptilien induira physiologiquement à la majorité des êtres humains. Irréalisable, car si le couteau est caché cela ne rentre
pas en compte. La liste des incohérences susceptibles d’induire en erreur ce genre de conseils sont effroyables. Pour peu que l’on y ajoute tous les biais propre à la nature humaine (Effet
Dunning-Kruger, erreur fondamentale d’attribution, effet gourou…) et ces conseils deviennent dangereux.
Le stress généré par la peur crée une réaction en chaîne. Quand nous subissons un événement extrêmement stressant, notre amygdale (région du cerveau qui contribue au traitement des émotions)
envoie un signal de détresse à l'hypothalamus. Cette zone du cerveau fonctionne comme un centre de commande, communiquant avec le reste du corps par le système nerveux, de sorte que nous ayons
l'énergie nécessaire pour se battre ou fuir. Cette réaction de combat ou de fuite est responsable des réactions physiques extérieures que nous attribuons au stress (augmentation de la fréquence
cardiaque, des sens, prise d'oxygène plus importante et poussée d'adrénaline).
La réalité est têtue :
Il est au préalable extrêmement périlleux de pouvoir ne pas subir de blessures face à une agression au couteau. Car par nature ce qui caractérise ce type d’agression, c’est l’imprévisibilité (apparition, trajectoire, vitesse...). Mais à partir du moment ou le couteau est dissimulé, si ce n’est l’application de tactiques (et surtout pas de techniques), la réalité est têtu.
Discussion
Dans les conseils cités de façon récurrentes par les « éminences », prendre la fuite remporte la palme de « l’enfonçage de porte ouvertes ». Notre cerveau reptilien n’a pas attendu pour savoir le
faire. Sauf qu’il faut pouvoir physiquement arriver à le faire. Il faudra aussi peut-être au contraire, se battre jusqu’au bout pour arriver à survivre. Avec toujours l'idée de fuir le plus tôt
possible. Quand et à quel moment ? La réalité est têtue.
L'art du combat au couteau est encore méconnu dans de nombreux pays. Nous connaissons et pratiquons en France une grande variété d'arts martiaux grâces à des fédérations qui... Combat au couteau l'art méconnu
Comment se défendre contre une menace au couteau ressemble plus à l’apprentissage de moyens de protection « au cas où ». Afin de disposer au moins de méthode d'action...
Comment se défendre contre un menace couteau
Sources
(1) https://lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_03/i_03_m/i_03_m_dou/i_03_m_dou.html#2
(2) Beaulieu JM, Gainetdinov RR. The physiology, signaling, and pharmacology of dopamine receptors. Pharmacol Rev. Mars 2011.
Gerra G, Leonardi C, Cortese E, Zaimovic A, Dell'agnello G, Manfredini M, Somaini L, Petracca F, Caretti V, Saracino MA, Raggi MA, Donnini C. Homovanillic acid (HVA) plasma levels inversely
correlate with attention deficit-hyperactivity and childhood neglect measures in addicted patients. J Neural Transm. 10 août 2007
(3) Patrice Bonnafoux 2016 Urban Fit & Fearless™ Londres
16/09/2019