Parmi les délies commis, les attaques au couteau constituent aujourd’hui un risque commun dans l’espace public.
Comprendre les différentes attaques au couteau est une expression clé qui guidera cet article et permet d’aborder le sujet avec précision et de dépasser les approches superficielles souvent
véhiculées par certains arts martiaux : beaucoup de bruit, peu de solutions.
Selon la littérature de référence, centrée sur les travaux de notre collectif, démontre qu’il n’existe que trois formes dominantes :
Ne pas identifier leurs caractéristiques, leurs fréquences et leurs contraintes biomécaniques ouvre la voie à une self-défense dépassé par les agressions au couteau, si elle n’évolue pas vers cette réalité éthologique.
En France, les violences à l’arme blanche ont augmenté entre 2013 et 2023.
Sauf que les données officielles détaillent mal l’arme précise, et les estimations d’attaques au couteau à 44 000 faits annuels, soit 120 par jour sont infondée.
Les arts martiaux traditionnels mettent souvent l’accent sur le duel codifié.
Or, l’analyse historique et contemporaine souligne que la quasi-totalité des agressions réelles se déroule hors de tout cadre sportif, rendant caducs nombreux drills spectaculaires.
Cette discordance nourrit l’idée que la self-défense classique est dépassée, à bien des égards, par les agressions au couteau.
Ces trois formes couvrent plus de 95 % des attaques au couteau documentées par Kragma et les études médico-légales.
Une étude pionnière, qui reste à approfondir, mené par Patrice Bonnafoux portant sur 150 enregistrements en vidéosurveillance a montré que 71,1 % des attaques au couteau sont des
embuscades.
Les séquences ont été codées image par image pour extraire :
Kragma compile depuis 2018 une base de données mêlant :
Cette base de données privilégie les indicateurs suivants :
Lors d’une embuscade, la vitesse initiale moyenne du bras armé atteint entre 5 à 10 m/s.
La première perforation survient en 0,62 s en moyenne, ne laissant aucun temps de réaction sans préparation.
Les blessures de défense ne sont retrouvées que dans 33 % des homicides par arme blanche, preuve de la soudaineté de l’embuscade ou de l’incapacité à se défendre.
Le torse et la zone sous-clavière sont les cibles létales les plus fréquentes.
Le contrôle visuel périphérique et un positionnement oblique peuvent réduire la probabilité d’entrée dans la « distance d’attaque », définie comme la portée de la main armée.
Les ormes d'attaque au couteau selon une analyse vidéo sur seulement 150 cas
La menace, bien qu’annoncée, impose un stress qui altère le temps de décision et la motricité fine.
Les hormones de stress diminuent la précision des contre-techniques de 25 % selon des mesures EMG appliquées aux mouvements de désarmement.
Programmer des « drills » d’évitement, de verbalisation et de fuite circonférentielle offre une réponse plus accessible à des pratiquants débutants que les clés articulaires sophistiquées absolument peu fiables sous l’effet du stress.
Un coup de couteau direct génère jusqu’à 1 885 N de force axiale et 69 J d’énergie.
De tels niveaux dépassent de quatre fois les normes européennes de résistance des gilets souples anti-coupure.
La répétition de techniques de désarmement statiques n’intègre ni la vitesse réelle ni la variabilité directionnelle des attaques au couteau.
Une refonte méthodologique fondée sur la gestion dynamique de la distance, la lecture d’indices pré-confrontation et l’usage d’outils improvisés s’impose.
Les attaques au couteau se classent, preuves à l’appui, en embuscade, menace et assaut.
L’embuscade domine le paysage criminel, suivi d’une menace armée souvent sous-estimée, puis de l’attaque directe, vecteur d’énergie maximale.
Ces constatations, adossées aux travaux de notre collectif et à la biomécanique médico-légale, soulignent que la survie repose moins sur des techniques martiales que sur la gestion de la distance
et l’évitement raisonné.
La rigueur scientifique doit ainsi guider toute formation sérieuse, afin que la self-défense ne reste pas dépassé par les agressions au couteau.
Il appartient au lecteur novice de transformer cette connaissance en pratique régulière, prudente et méthodiquement encadrée.
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Sources :
- https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0379073899001176
- https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/39381150/
- https://worldpopulationreview.com/country-rankings/stabbing-deaths-by-country
- https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC11309221/
- https://bmjopen.bmj.com/content/bmjopen/8/10/e023114.full.pdf
- https://www.jtraumainj.org/journal/view.php?doi=10.20408%2Fjti.2023.0057
- https://www.physactiv.eu/wp-content/uploads/2020/07/2020_82_3.pdf