22/11/2024
Il est nécessaire de nuancer l'idée que « tout le monde » croit que la fuite est la meilleure défense face à un couteau.
Car, en réalité, cette perception est répandue pour plusieurs raisons valables et compréhensibles.
Cela s'explique principalement par l’ignorance et le matraquage médiatique d'internet.
Sauf qu’elle ne représente pas nécessairement la seule approche en matière de défense résiliente contre les armes blanches.
Tout le monde croit que la meilleure défense face à un couteau est la fuite, sauf que peu de personnes savent que Homo Sapiens n’est pas un animal morphologiquement spécialisé pour fuir.
Tous les organismes partagent une ascendance commune ainsi qu'un ensemble de directives biologiques durables reflétant leur parenté (1).
Le principal d'entre elle est la volonté de survivre en surmontant temporairement les obstacles physiques et énergétiques de prédation auxquels ils sont confrontés.
Les organismes, grands et petits, simples ou complexes, lutte pour survivre assez longtemps pour produire une progéniture viable (2). Pour ce faire, ils ont développé des capacités communes, la
fuite.
La fuite est un comportement défensif instinctif qui a évolué au fil des millénaires pour éviter les dommages causés par les prédateurs et d'autres menaces dans l'environnement.
L'évolution a produit de nombreuses expressions différentes de comportement de fuite qui reflètent des aspects tels que :
La mise en application de ces attitudes va de simples à extraordinairement complexes (3).
Le calcul du comportement de fuite intègre donc des informations provenant de divers flux, ce qui crée une flexibilité nécessaire pour que les animaux survivent dans des environnements
dynamiques, et produisent des moyens qui minimisent :
Ces informations peuvent être extraites au moment de la rencontre, proviennent d'expériences antérieures et découlent également de signaux internes de l'état de l'animal, tels que la faim ou l'anxiété.
La première étape du calcul d’un comportement de fuite consiste à évaluer les informations sensorielles afin d’identifier si une menace est présente.
Il s'agit d'une opération de classification où les stimuli sensoriels sont triés en menaçants ou ne menaçant pas, et comprennent une composante perceptuelle et une composante de valeur :
Les animaux détectent, identifient et évalue les menaces en fonction de caractéristiques sensorielles telles que :
Contrairement à l’humain qui en est incapable, pour la plupart des espèces animales, il y a des stimuli qui portent une valence négative, qui est essentielle pour survivre et s'échapper des
prédateurs sans avoir besoin de compter sur une exposition préalable pour apprendre qu'ils sont menaçants.
Cela peut être mis en œuvre à travers l'évolution de canaux dédiés avec des détecteurs sensoriels spécialisés, qui activent les circuits défensifs et conduisent à un comportement
stéréotypé.
Comme le système olfactif spécialisé dans la détection des substances chimiques émises par d'autres espèces, les phéromones, dont les récepteurs sont situés dans l'organe voméronasal (5) et
reliés au système défensif hypothalamique via l'amygdale.
Le succès d’un comportement de fuite est déterminé par un certain nombre de variables :
Il est crucial de comprendre que la fuite n'est pas toujours possible ou la meilleure option :
L'approche scientifique de la self défense contre les armes blanches est la solution et met l'accent sur :
Cette approche rigoureuse permet de développer des stratégies plus nuancées que la simple fuite, tout en reconnaissant que l'évitement du danger reste une priorité.
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Sources :
(1) Convergent evolution in locomotory patterns of flying and swimming animals
Adrian C Gleiss, Salvador J Jorgensen, Nikolai Liebsch, Juan E Sala, Brad Norman, Graeme C Hays, Flavio Quintana, Edward Grundy, Claudio Campagna, Andrew W Trites, Barbara A Block, Rory P
Wilson
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21673673/
(2) Modulation of neural networks for behavior R M Harris-Warrick, E Marder https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/2031576/
(3) Cognitive Control of Escape Behaviour
Author links open overlay panelDominic A. Evans 1 2, A. Vanessa Stempel 1 2, Ruben Vale 1 2, Tiago Branco
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1364661319300403
(4) Animal escapology I: theoretical issues and emerging trends in escape trajectories
Paolo Domenici, Jonathan M Blagburn, Jonathan P Bacon https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC4495464/
(5) https://fr.wikipedia.org/wiki/Organe_vom%C3%A9ronasal