Éléments biomécanique d’une attaque couteau sur la peau
La défense contre un couteau ne peut être qu'un système, une pratique ou une discipline en soi. Ces systèmes de défense contre un couteau comme le Tolpar ou le Lajolo Knife Fencing System
sont réellement spécialisés dans ce domaine et n'affirment qu'un savoir, savoir faire et savoir être scientifiques et réalistes. C'est-à-dire basés sur des faits reconnus d'expérience de terrain
et pas sur des croyances populaires véhiculées par bon nombre. Des croyances populaires fallacieuses proférer sans source, du type : « Statistiquement, la zone privilégiée d’une attaque au
couteau est à plus de 80% la poitrine », continue de polluer l’accès à la connaissance.
Le registre des études scientifiques consacrées au sujet des attaques au couteau est extrêmement fourni, mais disparate. Cette étude de 2008 (1) c’est penché sur l'utilisation d'un appareil de
mesure biaxiale pour analyser la mécanique des coups de couteau sur la peau humaine. Quatre couteaux domestiques de géométries différentes ont été utilisés. Des matériaux synthétiques ont été
utilisés pour simuler la réponse de la peau, de la graisse et du cartilage: polyuréthane, Mousse et savon balistique, respectivement. La force et l'énergie appliquées par la lame et le
déplacement de la peau ont été utilisés pour identifier la pénétration cutanée.
Dans les situations médico-légales, il est typique de décrire les conséquences d'une agression au couteau en termes relatifs, qualitatifs et descriptifs, sans être quantitativement numériques.
Dans cette étude les variables mécaniques impliquée dans la gamme possible d'événements de pénétration couteau-tissu sont prises en compte afin de déterminer les paramètres nécessaires devant
être contrôlées dans un dispositif de mesure. Il s'agit notamment :
- de la géométrie du couteau ;
- de l'état de contrainte mécanique dans le plan de la peau ;
- de l'angle de pénétration ;
- de la vitesse de pénétration du couteau ;
- et de la résistance sous-jacente telle que le muscle ou le cartilage.
La tension de la peau face à un couteau
Cette étude a démontré que la tension de la peau avait un effet direct sur la force et l’énergie nécessaires à la pénétration d’un couteau et sur la profondeur du déplacement avant la pénétration :
- des niveaux plus élevés de tension dans le plan de la peau sont associés à une pénétration plus faible (forces, énergies et déplacements) ;
- moins de force et d'énergie sont également nécessaires pour perforer la peau lorsque le plan de la lame est parallèle à une direction de tension de la peau et plus grande que lorsqu'elle est perpendiculaire.
Conséquences des forces
Inversement il faut moins de force pour couper parallèlement avec un couteau que perpendiculairement, lorsque la peau est soumise à un niveau de tension plus élevé. Enfin, et cela peut paraître
quelque peu surprenant mais il a été prouvé que les processus de contrôle de la qualité utilisés pour fabriquer les couteaux ne produisaient pas de pointes de lames uniformes et uniformément
nominales dans les couteaux. Les conséquences en sont que les forces de pénétration associées à des couteaux identiques peuvent varier jusqu'à 100%.
Sources
(1) Mechanics of Stabbing: Biaxial Measurement of Knife Stab Penetration of Skin Simulant
Michael D. Gilchrist, Stephen Keenan, Michael Curtis, Mary Cassidy, Greg Byrne, Michel Destrade
(Submitted on 24 Nov 2008)
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0379073807007955?via%3Dihub
07/12/2018
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