Lors d’une attaque au couteau, le temps de réaction est de la plus haute importance. Du coup que faire ? Les attaques au couteau réels et l’entraînement proposé, non souvent aucun rapport
dans leur contextualisation avec une réalité cruelle et sans pitié. Cette vitesse et ce temps de réaction étant presque toujours négligé.
De nombreux programmes de formation contre les attaques au couteau s’enferment dans des techniques conçues pour des conditions temporelles irréalistes. Ils ressemblent généralement à ce genre de
mise en situation chimérique : le partenaire attaque à un rythme très lent et, à la fin immobilise son bras dans une position étendue en attendant la réponse de son partenaire d’entraînement. La
personne qui se défend effectuant une série de mouvements, attaquant un membre ou une partie du corps avec rapidité et précision. De telles techniques, au niveau biomécanique fonctionnent très
bien dans une salle d'entraînement. Mais dans la vie réelle, un adversaire agressif ne respectera pas les simples combinaisons de trajectoires répété dans le confort d’une salle de sport. Ph.D
Oleg Maltsev (1) qui étudie la tradition criminelle russe depuis plus de 20 ans décrit 36 combinaisons d'attaques possibles à l'aide d'un couteau. Du coup face à cette dure réalité
d’imprévisibilité, une remise en question sur la croyance des techniques s’avérerait nécessaire.
Par écrit, il est totalement impossible d'expliquer de manière exhaustive comment survivre lors d’une attaque au couteau. Mais il est au préalable possible de tenter d’expliquer certains
fondamentaux psychologiques qui caractérisent ce type d’agression.
En psychologie du combat la doctrine de l'être humain et son lien avec la mort revêtent une grande importance. La doctrine concernant l’attaque au couteau a pour principe simple : peu importe les moyens, l’unique objectif est de rester en vie. « S'il y a une vérité, c'est que la vérité est un enjeu de luttes ; mais cette lutte ne peut conduire à la vérité que lorsqu'elle obéit à une logique telle qu'on ne peut triompher de ses adversaires qu'en employant contre eux les armes de la science et en concourant ainsi au progrès de la vérité scientifique... » (2). Citer Pierre Bourdieu dans un article sur la self-défense pourrait sembler être hors propos. Mais cette citation regroupe en elle un grand nombre de certitudes et de convictions humaines :
Beaucoup de personnes pensent que les criminels sont prêts à tout pour commettre une agression. Ce n'est pas le cas. Ils veulent comme tout un chacun vivre, ne pas se retrouver sur le banc des
accusés et encore moins mourir. À l’exception des agressions au couteau non prémédité (crime passionnel) ou sous l’emprise d'alcool ou de drogue. Avant de commettre une agression, ces individus
examinent divers scénarios. Ils recherchent les lieux les plus sûrs pour commettre leur méfait et la possibilité de fuir. Toute modification de leur scénario (témoins inutiles, bruits de
sirènes...) peut mettre un terme à l’action.
Évitement et gestion de la distance
Avant la fuite, qui s’organise et peu devenir une nécessité, l’évitement est statistiquement plus efficace. Il est nécessaire d'apprendre à voir les individus suspects à l'avance, mais pas de
devenir paranoïaque. Pour cela, la lucidité de son environnement est la première chose à intégrer. La rue est généralement un lieu utilisé pour se déplacer ou un lieu de transition. Tout le monde
va quelque part et, pour une raison quelconque, plusieurs individus sont immobiles. Ils peuvent passer des appels téléphoniques, examiner les personnes qui circulent ou dissimuler leurs
intentions en utilisant des modèles de comportement approprié. Il faut apprendre à faire attention à ces personnes.
Faire attention à la trajectoire du mouvement des personnes. Si la méfiance portée à la personne « suspectée » au paragraphe précédent commence à se déplacer dans votre direction, recherchez une
solution permettant que ce rapprochement ne se produise pas. Au lieu de plonger son regard et ses pensées dans un smartphone ou de se couper additivement avec des oreillettes. Il est plus
salvateur de prendre l’habitude d’être conscient de son environnement. Ce qui permet très rapidement de voir ce que vous n'avez jamais vu auparavant et donnera ce petit temps de réaction
supplémentaire indispensable.
Regarde autour de soi. Dans la plupart des cas, vous trouverez un magasin, un restaurant ou une institution publique protégée. Cela peut grandement compliquer la tâche de l’agresseur. Vous pouvez
toujours vous réfugier dans de tels établissements et changer ainsi le scénario du criminel. Par contre, il ne faut jamais s’attendre à ce que les passants vous défendent. Vous pouvez vous
barricader et déclencher l’alarme incendie de l’établissement. Tout cela complique la tâche de l’agresseur.
Arrêtez de parler. Il ne s'agit plus de négocier et de verbaliser, c'est le moment d'agir. Pensez et agir son difficilement compatible dans ces moments. Avez-vous beaucoup de temps ? Une seconde
ou deux, pas plus. Si cette personne à décider de s'en prendre à vous avec cet objet, c'est qu'il n'y a plus de retour en arrière possible.
Le plus souvent, dans des conditions urbaines, une attaque au couteau est effectuée avec une lame courte à une distance de "bras" de la victime. Cela signifie qu’à une distance plus éloignée de
l’attaquant, vous êtes en sécurité et vous avez suffisamment de temps pour réagir.
Jusqu’à preuve du contraire, un agresseur muni d’un couteau ne peu pas voler dans les airs ? Ce qui signifie qu'il va devoir s'approcher de sa victime à une distance convenable. Le principal
objectif est donc de mettre en place tous les moyens pour l’empêcher de s’approcher (voiture, poteau, chaise...). Ne jamais rester immobile . Les jambes sont la priorité au combat contre un
couteau. Sous forme de déplacements et de mouvements ininterrompus autour de l'ennemi, si vous décidez toujours de survivre, ne permettez jamais à l'ennemi de mener à bien son objectif qui est de
s’approcher.
Discussion
Pratiquer la défense contre le couteau se doit d’être une école spécifique et spécialisée. Il faut pratiquer en mouvement :
N'écoutez pas ceux qui disent qu'il est inutile de s'entraîner la défense à mains nues contre un couteau. Ces critiques n’ont de ce fait aucun sens à se battre pour leur vie, en l’absence de
remèdes, il suffit alors d’attendre la mort. Arrachez votre vie à la fureur de l'ennemi par tous les moyens disponibles. Que faire face à une attaque au couteau ? Il faut avant tout savoir
comment attaquer pour connaître toutes les possibilités. Si vous ne pouvez détecter votre agresseur ou tout ce qui précède l'attaque, aucune recommandation ne vous aidera. Ce n'est pas votre
journée et il faudra se battre pour survivre jusqu’au bout. Ça arrive.
Sources
(1) Oleg Maltsev, Docteur en psychologie
http://noncompromisedpendulum.com
https://en.wikipedia.org/wiki/Oleg_Maltsev_(psychologist)
(2) Leçon sur la leçon. Pierre Bourdieu. Éditeur : Éditions de Minuit.1982.
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