14/10/2025
L'exposition à la violence à la télévision chez les très jeunes enfants ne suscite pas assez d’inquiétudes.
Des recherches scientifiques sont déjà parues sur le sujet, mais en 2025 une étude d’une durée rare d’environ 10 ans, menée sur plus de 1 900
enfants suivis du préscolaire à l'adolescence, révèlent que les conséquences peuvent être :
En analysant la légitimité de la question que tous parent devrait se poser sur « violence à la télévision et qu'arrive-t-il aux enfants qui regardent ? », cet article examine la dangerosité de la télévision sur le développement psycho-social, notamment face aux dangers des écrans pour les enfants.
Le nombre d'enfants confrontés à des images violentes sur les écrans soulève une question fondamentale de la sécurité infantile et leur avenir.
L'objectif principal de l'étude s'articule autour d'une interrogation centrale : la télévision est elle dangereuse pour les enfants exposés dès le plus jeune âge à des contenus agressifs ?
L'accès aux écrans, en particulier la télévision, débute très tôt.
L'étude fait valoir que la majorité des garçons de 3,5 à 4,5 ans avait déjà été confrontée à la violence télévisée, tandis qu'une large part des filles était
encore préservée.
La question des symptômes enfant, tels que l'agressivité ou l'isolement social, émerge donc très rapidement dans le milieu familial.
Un angle rarement exploré est celui de l'impact différentiel selon le sexe.
Les analyses montrent que les garçons, naturellement plus attirés par des contenus dynamiques ou agressifs, sont également les plus vulnérables aux effets délétères de la violence à la
télé.
Cela devrait d'autant plus attirer l’attention sur le bien-fondé des politiques publiques de prévention.
L'étude révèle que les garçons exposés tôt à la violence à la télévision sont significativement plus nombreux à développer, à l'âge de 15 ans, des comportements agressifs
(physiques ou proactifs) et des conduites antisociales.
La télévision est elle dangereuse ? Chez ces garçons, l'exposition double le risque d'adopter plus tard des attitudes violentes ou d'être impliqués dans des actes de délinquances, qui les
exposeront à la justice.
À 15 ans, les garçons ayant visionné des images violentes présentent davantage de passages à l'acte :
L'agressivité proactive est fortement liée au temps d'écran précoce, avec un effet persistant même après ajustement sur d'autres facteurs familiaux ou personnels.
L'exposition semble avoir moins d'effets durables sur les filles que sur les garçons.
Lorsque conséquences il y a, ce sont généralement des manifestations plus indirectes, comme l'isolement social ou les formes d'agressivité relationnelle.
Les dangers des écrans, bien qu'universels, se manifestent donc différemment selon le sexe.
Les données sont issues de la QLSCD, une vaste étude prospective suivant 1 945 enfants du Québec, prospectant l'impact de la télévision et ses dangers pour le développement
intellectuel et social.
Les mesures ont couvert :
Garantissant ainsi la fiabilité des diagnostics des symptômes chez l'enfant jusqu'à 15 ans.
À 3,5 et 4,5 ans, l'exposition à la violence télévisuelle a été évaluée via un questionnaire parental permettant d'établir une note moyenne.
Cette approche, bien qu'indirecte, capture la réalité du vécu familial et la fréquence des contenus à risque sur une longue période.
L'étude contrôle un grand nombre de cofacteurs, tels que :
L’objectif étant d'isoler l'effet des écrans et du contenu violent sur les trajectoires de développement externalisé.
Les analyses démontrent que chez les garçons, la télévision agit comme un multiplicateur du risque antisocial et agressif.
Les symptômes chez l'enfant, qui auraient pu rester invisibles, sont exacerbés.
La théorie de l'apprentissage social explique que l'enfant imite la violence perçue, surtout si les auteurs fictifs lui ressemblent et sont valorisés.
L'effet de la désensibilisation, observé dès le préscolaire, entraîne une moindre empathie envers autrui et une banalisation de l'agression comme solution de conflit.
Ces modifications cognitives et affectives perdurent à l'adolescence, augmentant la persistance des conduites agressives.
En plus des symptômes comportementaux, l'augmentation du temps d'écran, indépendamment du contenu violent, corrèle avec l'isolement social (retrait, difficultés d'attachement), ce qui peut
accentuer les troubles extériorisés à moyen terme.
Ces comportements sont plus fréquemment observés chez les garçons.
La sensibilisation parentale à la dangerosité de la télévision est cruciale. Ils sont les premiers acteurs de cette lutte.
Savoir identifier les symptômes chez l'enfant et limiter activement l'exposition à la violence télévisée constituent une première barrière contre l'aggravation des comportements à risque.
L'intégration d'une médiation éducative sur les dangers des écrans dans les programmes scolaires, dès la maternelle, permettrait de renforcer le repérage et la prévention des effets délétères des
médias violents.
Les campagnes d'information ciblées sur la dangerosité de la télévision ancrées dans la réalité de ce que vivent les enfants, sont impérativement à promouvoir.
C’est la santé mentale des prochaines générations qui est en jeu.
Des dispositifs de classification plus stricts des contenus diffusés lors des plages horaires accessibles aux jeunes enfants doivent être intensifiés.
La régulation devrait s'accompagner d'un engagement des diffuseurs à privilégier des programmes non-violents lors des tranches de forte audience infantile, réduisant ainsi l'incitation à la
consommation de contenus nocifs.
La question sur la « Violence à la télévision : qu'arrive-t-il aux enfants qui regardent ? » trouve une réponse nette :
Ces résultats soulignent la nécessité d'interventions éducatives et institutionnelles fortes pour limiter l'exposition et soutenir les familles face aux dangers des écrans chez les enfants.
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Sources :
- https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24663396/
- https://psycnet.apa.org/doiLanding?doi=10.1037%2Fa0017376
- https://psycnet.apa.org/doiLanding?doi=10.1037%2F0012-1649.39.2.201
- https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33271398/
- https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31926450/
- https://www.mdpi.com/1660-4601/22/1/129